Note | De sinople à trois coquilles d'or (parfois d'argent), 2 et 1.
Cimier : Tête et col d'un lévrier au naturel, colleté de sinople, le collier, annelé, bordé, bouclé et cloué d'or.
La seigneurie de l'Esclatière, à Horrues.
A l'époque où le système féodal érigea les terres de nos provinces en une quantité de fiefs seigneuriaux, les comtes de Hainaut demeurèrent propriétaires de la terre d'Horrues. Baudouin VI la donna au chapitre de Soignies, en 1198, à charge de faire dire chaque jour les heures de la Sainte-Vierge et un obit pour l'âme du donateur. Celui-ci dota cette fondation d'une rente annuelle de 60 sous pour son anniversaire et celui de la comtesse, son épouse. Il s'engagea, en outre, à payer 20 autres sous pour l'entretien du luminaire de l'église pendant la messe journalière que le chapitre célébrait dans son église de Saint-Vincent, pour l'âme de son père Baudouin V de Hainaut[1].
Malgré cette donation, plusieurs fiefs restèrent détachés de la terre principale. Le plus important était celui de l'Esclatière, qui comprenait : un château-fort, flanqué de grosses tours, entouré de fossés avec pont-levis ; une basse-cour, deux étangs, une brasserie, deux censes, treize bonniers de terre labourable, douze bonniers de bois, des rentes seigneuriales; enfin, la justice haute, moyenne et basse.
Le château de l'Esclatière a été démoli en 1826. M. Cuvelier, secrétaire communal, en possède une vue exécutée peu de temps avant sa démolition : elle représente la porte d'entrée principale, flanquée de deux tours.
Le domaine de l'Esclatière fut, dès son origine, la propriété d'une famille qui portait son nom ; puis, il passa dans celles d'Andelot, de Malapert et de Landas.
[1] De Saint-Genois, Monuments anciens, tome I, pp. 311, 493. - Th. Lejeune, Histoire de la ville de Soignies, pp. 50, 311. |